Biographie de Saint Roch.
Saint Roch est né de parents nobles, Jean-Roch et Libérie , vers 1340 à Montpellier, France. Les registres indiquent un consul de la ville en 1348 dénommé Jean-Roch, ce doit être son père. A sa naissance on remarqua une tache de vin en forme de croix sur le coté droit de sa poitrine. Encore jeune enfant, il perdit ses parents et l'orphelin fut confié aux soins de son oncle, le duc de Montpellier. Comme cette ville était déjà un centre universitaire médical avant 1153, année où saint Bernard la mentionne déjà comme telle, Roch a certainement eu une formation de médecin. Dans une de ses biographies on relève d'ailleurs que pour percer un bubon, il utilise une lancette, instrument peu utilisé en ce temps-là, sauf par les médecins venant de Montpellier.
A sa majorité, devenu autonome, il fit voeu de pauvreté et distribua tous ses biens aux pauvres.
Il prit le bâton de pèlerin et partit pour Rome. Il emprunta probablement l'ancien chemin des Lombards, rebaptisé Camino francescana "Chemin français" depuis la fin du dixième siècle. Cet itinéraire passait par Gênes, Cesna et Acquapendente jusque Rome.
En ce temps là, l'Italie était terrassée par le peste. Saint Roch, n'écoutant que sa formation de médecin, prit à cœur de soulager tant de misère et guérit plusieurs cas désespérés en priant et en faisant le signe de la croix.
Pendant ses voyages, il contracta lui-même la plaie, ce qui était clairement indiqué par le bubon suintant à la jambe. Roch fut banni de la cité et se retira dans une grotte de la forêt de Plaisance. Il dormait sur un lit de feuilles et buvait l'eau d'un petit cours d'eau tout proche. Un chien qui refusait de manger lui rapportait fidèlement son pain. Il venait d'un château tout proche et le Seigneur, un homme fort curieux, suivit son chien dans les bois où il découvrit Roch. Le noble eut pitié de lui et le ramena au logis où il fut soigné.
Saint Roch voyagea pendant plus de deux ou trois ans en Italie du nord avant de retourner dans sa ville natale. Il s'arrêta même dans plusieurs hôpitaux où il soigna les malheureux. On retrouve sa trace à Acquapendente. De l'hôpital où il travailla il ne reste que les murs et la porte d'entrée, le bâtiment lui-même étant devenu un "Palazzo" avant d'être actuellement maison de commerce.
Rentré au pays, il était tellement faible et malade de souffrance que les gens de Montpellier ne le reconnaissaient pas et le jetèrent en prison comme espion. Il y resta pendant cinq ans.
Le 16 août 1378, un garde entra dans sa cellule et le retrouva quasi mort. Le donjon était illuminé par une lueur bleue émanant de son corps. Le bruit fit le tour de la ville.
En entendant cela, le gouverneur demanda à connaître son identité. Je suis votre neveu Roch, répliqua-t-il inlassablement, et pour prouver son identité il dut montrer la marque rouge en forme de croix sur sa poitrine. Ce n'est qu'à ce moment que le gouverneur et les gens de la ville le crurent. Hélàs, trop tard! Il mourut le même jour. Son corps repose dans un sarcophage en verre à l'église Saint Roch à Venise.
Saint Roch est le patron des pestiférés et des lépreux. En Italie, en France et en Allemagne, on le considère également comme patron des fripiers, des rôtisseurs, des paveurs et des cardeurs de laine.
S'il doit probablement ses pouvoirs guérisseurs à un savoir-faire basé sur l'utilisation d'un nouvel instrument de chirurgie (plus tard utilisé à tort et à travers pour les saignées), il n'en demeure pas moins un homme courageux qui ne craignait pas d'affronter la misère et la maladie de ses contemporains, au risque de sa vie!
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